Renouvellement du partenariat de recherche Mines Paris-PSL et Monolith

Décarbonation de l’industrie : Monolith et Mines Paris – PSL renouvellent leur partenariat de recherche et signent un protocole d’accord pour le développement des procédés par plasma thermiques.

 

Le renforcement de la collaboration entre l’industriel américain et l’établissement d’enseignement supérieur et de recherche français, initiée en 2012, a pour objectif d’accroitre l’innovation dans le domaine des procédés fondés sur l’utilisation de plasmas thermiques et de faciliter la recherche développement au service de nouvelles applications industrielles essentielles à la décarbonation.

 

Monolith, leader mondial de la production de noir de carbone et d’hydrogène à faibles émissions de CO2, et Mines Paris-PLS, première école d’ingénieur française par le volume de recherche contractuelle, annoncent le renforcement et le développement de l’accord cadre régissant leur collaboration jusqu’en février 2030, afin de soutenir les efforts de R&D conduits au sein du Centre Procédés, Energies Renouvelables et Systèmes Energétiques (PERSEE) de Mines Paris-PSL, à Sophia Antipolis.

 

Ce mercredi 24 avril au Musée de Minéralogie, Rob Hanson, co-fondateur et CEO de Monolith Materials et Vincent Laflèche, Directeur général de Mines Paris – PSL ont renouvelé le partenariat pour le développement des procédés par plasma thermique pour la décarbonation de l’industrie.

La signature a été introduite par une keynote de Laurent Fulcheri, Directeur de recherche au Centre PERSEE de Mines Paris-PSL, dont les travaux sur la pyrolyse du méthane pour la production d’hydrogène décarboné et de carbone solide sont à l’origine des activités de Monolith.

Un partenariat de longue durée

 

Monolith et Mines Paris-PSL, se sont associés pour la première fois en 2012, autour des technologies et procédés par plasma techniques issus des recherches dirigées par le professeur Laurent Fulcheri.

 

Monolith et Mines Paris-PSL s’appuient ainsi sur les succès rencontrés depuis plus de 10 ans pour poursuivre le développement de recherches innovantes et explorer de nouvelles applications des plasmas thermiques afin de continuer à stimuler l’innovation dans le contexte de la décarbonation de l’industrie.

 

"Mines Paris est un partenaire exceptionnel qui a contribué à notre développement, travaillant aux côtés de nos équipes pour découvrir et déployer les technologies les plus avancées" , a déclaré Rob Hanson, cofondateur et PDG de Monolith. " Grâce à cette relation élargie, nos clients auront l’opportunité de voir de leurs propres yeux les recherches transformatrices que l’équipe de Mines Paris mène, ce qui leur permettra de collaborer et d’explorer de nouvelles façons d’utiliser le noir de carbone à faible émission pour fabriquer des produits quotidiens plus propres."

Une relation de collaboration ancrée dans la recherche

 

Dès 2012, Monolith a établi un partenariat avec Mines Paris afin d’exploiter l’expertise du Centre Procédés, Energies Renouvelables et Systèmes Energétiques (PERSEE) dans le domaine des procédés plasmas thermiques. Au cours des douze dernières années, Mines Paris a mené des programmes de recherche et développement à fort impact afin de développer, avec Monolith, un procédé disruptif de pyrolyse du méthane pour la production de noir de carbone et d’hydrogène turquoise.

 

Avec l’actualisation de cet accord de partenariat, Monolith accélère l’innovation à l’échelle internationale et crée de nouvelles opportunités pour ses clients dans de nombreuses filières industrielles.

 

Les négociations de ce nouvel accord ont permis à Monolith et Mines Paris-PSL de planifier, à travers une lettre d’intention, la co-création d’une structure de recherche en France d’ici 3 ans sur le site de Sophia Antipolis de Mines Paris-PSL.  Monolith, qui va créer une filiale en France, confirme ainsi son souhait de faire de Mines Paris son partenaire privilégié de recherche pour son développement. Le nouvel accord ouvre la voie à de nouvelles capacités de recherche afin de répondre aux appels à projets français comme Européens mais aussi pour développer des projets de recherche avec les partenaires industriels de Monolith. Dans ce cadre, le nouvel accord prévoit que Mines Paris-PSL dispose d’un droit de premier regard/premier refus sur les projets de Monolith et de ses partenaires en France et en Europe.

 

Par ailleurs, et de façon assez innovante, l’accord prévoit l’attribution de parts de Monolith à Mines Paris-PSL qui les détiendra à travers Armines, sa structure de valorisation.

 

Le noir de carbone et le processus de production innovant de Mines Paris

 

Le noir de carbone fait partie des cinquante « chemicals » les plus importants. Il est présent dans de nombreux produits de la vie courante, des pneus à la peinture en passant par les piles, batteries, l’électronique…, mais sa production traditionnelle génère de fortes émissions de CO2. Le procédé de pyrolyse par plasma de Monolith, conçu et perfectionné avec Mines Paris, utilise de l’électricité renouvelable pour convertir du gaz naturel renouvelable en noir de carbone et autres matériaux, modernisant ainsi un procédé séculaire. L’innovation de Monolith, la première du genre, ne génère pratiquement aucune émission locale.

Cette annonce fait suite au partenariat de Monolith avec The Goodyear Tire & Rubber Company pour l’utilisation du noir de carbone propre de Monolith dans la formulation de la bande de roulement de certains pneus. Soutenu par la recherche de Mines Paris, le produit de noir de carbone a abouti à la première utilisation de noir de carbone à faible émission dans la fabrication de pneus. Basée à Lincoln, Nebraska, Monolith exploite actuellement son usine de production à échelle commerciale à Hallam, dans le Nebraska, et possède des bureaux et des installations de R&D à San Carlos, Californie, Denver, Colorado, et Kansas City, Kansas.

 

L’hydrogène turquoise : Un procédé disruptif qui marque le début d’une nouvelle aire

 

Alors que la première génération de procédés porte sur la coproduction de noirs de carbone à forte valeur ajoutée et d’hydrogène décarboné qualifié de « Turquoise » qui permet d’aboutir à un modèle économique très favorable, les partenaires travaillent déjà sur des procédés de deuxième génération pour la production d’hydrogène turquoise décarboné. Se posera alors la question de l’utilisation du carbone solide à plus faible valeur ajoutée à de très grandes échelles. Plusieurs pistes sont d’ores et déjà à l’étude.

La mise au point de ce nouveau procédé plasma a eu un écho retentissant dans le domaine des procédés industriels à haute température – traditionnellement basés sur la combustion d’hydrocarbures.  Il marque le début d’une nouvelle ère pour la décarbonation de l’industrie et ouvre la voie à de nombreux procédés plasma qui – j’en suis convaincu – verront le jour dans les prochaines années.

Laurent Fulcheri

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Source : Mines Paris-PSL

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